ELIJHA ★ Parfois le plus dure est de faire semblant que tout vas bien pour le plaisir des autres alors qu'on a qu'une envie c'est de crever.

Voilà maintenant 18 ans que mes parents m'ont donné le nom de Albus Elijah, Ayden. Je suis de nationalité française sans tout de même oublier que j'ai des origines anglaises. En ce moment, je suis en vagabondage sentimental. Depuis 16 ans, je suis à l'école, donc là lycéen et malgré tout, je le vis bien. Même si ce n'est pas facile tous les jours. Je fais partie du groupe des salut les musclés et on me dit souvent que je ressemble étrangement à Tom Felton.

« Tu n'es qu'une erreur de la nature...garde ça en tête petit impertinent. » C'est joli, c'est clinquant, ça fait du bruit et ça remet les neurones en place. Oui ma mère à toujours fait preuve de beaucoup de tact et de poésie pour me dire se qu'il en était. Bon à huit ans j'avais depuis longtemps compris que les enfants chez nous c'était pas comme chez les Duran, les Dupont, les Smith ou tous les autres voisins. Nous étions unique. A ça pour être unique nous l'étions, identique à tout ces chérubins de Paris, enfin pas de n'importe quel Paris, pas de n'importe quelle rive. Il ne faut pas se fiche du monde non plus. Nous étions pas comme chez les Duran et les Dupont, nous étions néanmoins habillé comme les De Vermeil, Du Montaigne et j'en passe. A cinq ans on avait tous la même gueule, et même encore aujourd'hui les gosses ont tous la même gueule et nous aussi. Mais à cinq ans on avait la raid sur le côté, les cheveux bien laqué, bermuda beige, petit gilet et chaussure bien ciré. Et on ne se salissait pas madame. - aujourd'hui on a tous la même gueule de drogué, de gens friqué et défoncé - Mais ne vous apitoyé pas sur mon sort, je me suis très bien sortit seul. Seul. Oui car chez nous il n'y a justement pas de nous. Je devrais donc dire dans la famille Ayden, ou même dans la maison Ayden. Comme dans toutes les familles qui nous ressemble. Fausse idée d'amour familiale, on sourit, on prône la perfection de nos enfants, de notre femme. Alors que part derrière on se tape notre secrétaire, notre femme est sous prozac et que les gosses viennent de se faire virer pour avoir couché avec une prof... Donc j'ai grandis seul. Mais j'ai toujours été du genre pas timide du tout et puis l'argent et le nom ça ouvre pas mal de porte. J'allais pas vers les autres, c'était les autres qui venaient. Alors j'ai jamais été vraiment seul. J'avais des copains à l'école. J'avais de chouettes connaissances plus vieille que moi. Qui faisaient les rebelles, qui fumaient et buvaient . Et moi je les admirais, pourtant eux c'était limite si ils me respectaient pas autant qu'un des leurs. Que voulez vous il suffit que vous preniez la bonne noblesse assez bien éduqué pour vous, mais plus basse que vous, pour vous faire remarquer par les autres. Par votre aura. Mais faut pas croire j'avais aussi des connaissances de mon âge, des gens que valaient vraiment le coup d'être avec. Connaissance d'enfance, de compte en banque, de yacht à St Trop'. tous aussi riche, tous aussi con, tous aussi désabusé, on a prit le relais sur la jeunesse dorée. Changement de génération, les années 90 c'est terminé, les trentenaire essayent de rester dans le jeu, mais vous êtes plus crédible, avec vos début de ride, avec vos bronzage par UV, les p*tes qui vous courent après. Je ne vivrais pas jusqu'à trente ans, ou bien si. Je ne vois pas ma vie, ni d'un futur embellit, on sera vieux, friqué, on se tapera la secrétaire pour se prouver qu'on vaut encore le coup. Elle, elle espérera qu'elle nous fera un gosse, qu'on quittera notre femme - qui sera comme notre mère, et sa mère, sous prozac- mais faut pas se faire d'illusion, chaque soir on rentrera se coucher. Et on regrettera le temps où on était jeune.

« Pourquoi tu fais ça? Tu es si impuissant que ça pour devoir traiter les gens ainsi. Tu as besoin de voir toutes les filles souffrants à tes pieds pour te faire bander? » Déjà je n'aimais pas sa vulgarité. Mais en plus je n'aimais pas sa clairvoyance idiote. Oui j'avais besoin de voir les gens sous mon contrôle pour jouir de ce contrôle et alors ? Qui était-elle du haut de son mètre soixante-dix, ses vingt centimètre de talons et son string en dentelle pour me dire cela? Je l'ai mise sur mon palier. Quoi je ne suis pas un salaud et elle me dessinait pourtant ce tableau. Je ne baise pas comme disent les autres. Je fais l'amour moi monsieur. Oui je me fais l'amour à moi même car j'adore voir les sentiments des autres. Je ne veux pas que l'on m'aime. Je ne veux pas de vos sentiments. Où si vraiment vous voulez me les donner et bien ne venez pas pleurez. Ne venez pas pleurer lorsque je les piétinerais, que je vous ferais tomber de haut. Car vous tomberez de haut avec moi, et je rirais de vos larmes. Je me ris du chagrin lorsque je le cause. Alors cette petite idiote qui me disait ça, d'où elle sortait pour me balancer cela? Alors je l'ai oublié car elle ne m'apportait rien. Moi c'est moi qui contrôle mon image. Depuis toujours je suis le petit drôle, celui qui mène les gens du bout de sa baguette, de sa braguette vous dites ? Allez vous faire voir. Les gens rient de moi, cela ne me fait ni chaud ni froid, ils rient d'humour, ils ne se moquent pas soyez en sûr. Ici personne ne se moque, personne de rejette, au non on est trop bien éduquer, on claque la bise, on baise, on échange de la coke, et on crache dessus par derrière, on colporte les pires rumeur - chez les filles - on saque les autres dandy qui viennent s'infiltrer dans notre cercle, ceux qui n'ont rien à faire ici. Mais on jette personne, on est vraiment très soudé, vous ne pouvez pas savoir, comme on est soudé par notre p*tain d'apparence. La richesse amène la pseudo amitié, mais au fond tout le monde st seul et tout le monde fait pitié à tout le monde. Les gens ne voient même pas lorsque je suis sérieux. Ils pensent justement que lorsque je suis le plus sérieux, je ris. Je pourrais leur annoncer mon envie de me suicider qu'ils riraient de ma blague. J'aime cela. Elle le taré de service, celui qu'on croit jamais, le mec toujours défoncé, ou alors tellement cool que non malgré sa richesse il peut pas avoir envie de tout plaquer. Car au fond j'ai la trouille. Car au fond avec mon sale caractère, avec mon besoin de tout contrôler ces sentiments. Au fond j'ai peur de ce vide, de cet absence de vie réelle, de ce manque de tout, de ce manque qui me bouffe, que chaque jour n'est que le recommencement de la veille, que l'on vit pas vraiment. Non je préfère décider moi même de se que les gens doivent ressentir pour moi. Ça change de ce foutu destin qui nous prend avec sa putain de boucle sans fin.

Ma vie sexuel est de loin mieux que la votre chère voisine. J'en suis ô combien navré mais c'est ainsi. En faite j'ai peu de vrais amis. Des centaines de contacts dans mon blackberry, un yacht plein à craquer à St Trop' de gens que je fréquente que rarement toute l'année. Mais je suis entouré, le jeune friqué n'est jamais seul, sachez le, il est toujours entouré, toujours encadré, mais diable que lui est-il donc arrivé ? Sachez le bien, monsieur c'est tiré, monsieur en a eut assez, il s'est prit un appartement , s'en est allé. Devenu indépendant, j'sais très bien m'débrouiller.. Et du vos regards envieux, vous ne voyez que le reflet de nos cartes gold, de nos bijoux scintillants, de nos peau parfaitement bronzé- on a que cela à faire de l'année - du champagne qui coule comme vous vous faite couler le coca - et encore le coca c'est pas donné voyons -. Vous vous arrêtez à ça parce qu'on ne vous donne que cette image, que cette déchéance, que cette abondance de luxe profané par notre irrespectueuse habitude de penser tout posséder. Mais on possède tout voyons. Oui j'ai plein de pote mademoiselle et encore plus de conquêtes féminines. Et je ne compte pas m'arrêter car au moins comme cela en faisant ça je sais que durant quelques instants les gens ne peuvent se passer de moi. Et étrangement on m'aime. On s'aime.

ruben a écrit:

Et tu verras on ira danser, on ira valser sur le Mont Olympe. On ira voir le soleil se coucher et se lever, je serais tiens tu sera mien. Car dans un rêve tout est possible. Profites, profites car au réveil ce ne sera pas moi, ce ne sera plus moi et tu sera plus tout à fait toi...