- catherine. digne d'une princesse, sauf l'amour.

Voilà maintenant vingt six ans ans que mes parents m'ont donné le nom de Catherine Hortense Charlie De Clairvaux. Je suis de nationalité française sans tout de même oublier que j'ai des origines kényane . En ce moment, je suis célibataire. Depuis deux ans ans, je suis interne à l'hopital et en 6ème année de médecine et malgré tout, je le vis bien. Même si ce n'est pas facile tous les jours. Je fais partie du groupe des filles d'à côté. et on me dit souvent que je ressemble étrangement à Zoé Saldana.

Je suis née au Kenya, et je vis en France depuis mes 2 ans et demi. En fait, j’ai été adoptée par une famille d’aristocrates français, ma mère pensant que c’était mieux pour moi, m’a donné à l’orphelinat et ils sont venus me chercher. Je suis passée d’un univers totalement défavorisé, à l’or et aux paillettes. C’était souvent comme ça que ça se passait mais pas de façon aussi brusque. Et pourtant, il lui manquait quelque chose de plus important encore. L’amour. Vous vous dites, quand des parents adoptent c’est pour donner de l’amour. Oui moi aussi je le pensais, mais non, le seul amour c’est ma gouvernante qui me l’a donné, elle avait 21 ans quand elle a commencé dans ma famille et elle m’a pratiquement élevée comme sa propre fille. Je suis née le 13 Décembre 1985, j’ai donc 26 ans prochainement, en fait. Mais bon, peu m’importe. J’ai vingt six ans quoi. Mes parents, enfin mon père est un riche homme d’affaire qui voyage tellement qu’on ne le voit même plus assez à la maison. Ma mère, est un mannequin. Autant dire que c’était certes bien à la maison, mais sans pour autant nous aider à vivre ensemble.
J’ai grandi entouré d’eux, je suis certes allée dans les meilleures écoles, jusqu’au lycée, mais je n’aimais pas cet univers. Il parait que certains évènements de votre petite enfance vous marquent plus que d’autres, la vie à l’orphelinat m’avait marqué. Je me souvenais de la pauvreté, d’ailleurs, malgré cette pauvreté, je ne me souviens d’avoir vu un enfant malheureux. Je n’étais pas malheureuse à Paris, au contraire, sauf que je n’avais pas besoin que mes parents n’ont pas compris que l’argent ne remplaçait en rien l’amour. A l’école, j’étais entourée de gens, adorables, pour certains, imbuvables pour d’autres, je crois que c’est les lois de notre univers. Aussi, je n’ai pas eu beaucoup de remarques sur mes façons de faire avec mes cheveux courts, et compagnie. En fait, ce n’était que plus tard, que je suis devenue un peu plus femme. Mais peu importe, j’ai grandi là dedans, jusqu’au collège où la mixité était un peu plus marqué, puis le lycée où j’ai eu mon Bac S avec mention bien sans vraiment l’avoir souhaité, puis l’année de médecine premier acte. Forcément, j’eus la chance incalculable de ne pas la passer. Et donc, j’ai fais une deuxième première année. Je voulais devenir chirurgienne, j’y arriverai. Plus que dix ans d’études. Et c’était partie, j’étais en deuxième année à 20 ans, et je continuais doucement mes études, payées par papa.

Je suis dans ma septième année d’étude, et deuxième année d’internat à l’hôpital. Et ça aurait pu faire deux ans que j’étais avec Heath, jusqu’à ce que mon père vienne s’en mêler. Je l’ai rencontré au début de mon internat. Je commençais tout juste et j’étais plutôt aide infirmière qu’aide chirurgienne, et c’est ainsi que je l’ai vu débarquer dans un état plus que déplorable. Et pourtant je l’ai aidé, et quand il fut en état, nous sommes sortis ensemble puis, direction l’Asie. J’avais vingt quatre ans, et j’étais totalement amoureuse pour une fois, au grand désarroi de mon père. Vous ne croyez plus aux mariages arrangées ? Pourtant, mon père oui. Et c’est bien à cause de lui que j’ai rompu avec Heath quand il a commencé à menacer pour mes études, mais pas seulement, il m’a clairement dit qu’il pouvait lui mettre des bâtons dans les roues sans trop de problème et pour ça je le croyais. C’est pour ça qu’il y a à peine quelques jours j’ai eu cette discussion avec Heath. Ce n’était pas possible et pourtant, oui j’en avais encore les yeux rouges. Encore plus quand j’ai eu la vérité en face des yeux en allant voir mon cardiologue et qu’il m’a annoncé qu’il entendait un autre cœur. Blague ? Et bah nan ! J’étais enceinte de bien deux mois, et je savais que le père ne pouvait pas être que Heath. En attendant mon père ? Il ne cesse de me présenter cet homme de 30 ans, qu’il aimerait bien voir à mon bras. Je restais perplexe, je suis restée bien deux jours sans pouvoir parler dans le but de m’enfermer dans ma grande maison. D’après ma meilleure amie, la meilleure solution que j’avais à faire c’était encore de tout dire à Heath. Oui, selon moi aussi. Mais je savais qu’il y avait mon père et ses idées loufoques. Et alors ? Ce n’est pas mon père j’aurai pu dire, aussi, mais c’est dur à dire ça, quand on ne connait ni père ni mère et qu’on sait juste que sa mère était une jeune enfant de quatorze ans, qui vivait au Kenya quand elle vous a mise au monde. Alors, non. J’irai voir Heath sans en dire un mot à mon père. Excellent.