« Je dois t'avouer quelque chose » pv Siofra

« Ecoute ma chérie, tu es enceinte arrête de travailler. Mon salaire suffira à couvrir trois personnes. Tu dois prendre soin de toi. » Mon coeur envahit de rancune, je lui fais un sourire. Il prend soin de moi maintenant, il sait que je suis enceinte et il prend seulement soin de moi. Au bout de sept ans de mariage, je découvre un Thibault qui est gentil et aimant. « Je ne suis pas handicapée je peux aller travailler. » J'ai besoin de prendre l'air, de voir autre chose que sa tête. Je l'aime, mais je le déteste aussi. Il n'a jamais rien fais pour mon bonheur, il ne s'en ai jamais soucié. Je suis venue en France pour lui et je le regrette. Même si j'ai rencontré des personnes formidables, j'aurai préféré rester avec ma famille. ça fait huit ans que je n'ai pas de nouvelles d'eux; je ne sais pas ce qu'est devenue ma petite soeur et encore moins mes parents. Je m'en veux d'être partie pour lui.

Dix-neuf heures, je prend mes affaires et pars à l'hôpital. Ma voiture est garée sur le parking de la résidence, je monte dedans et part en direction de l'hôpital Saint-Antoine, mon lieu de travail. Il me faut environ une demi-heure pour y arriver. Bien que je prend tout mon temps. Je suis perdue dans mes pensées. J'arrive sur le parking de l'hôpital et me gare. Je suis en avance d'une demie-heure et je vois, un peu plus loin, Siofra; ma meilleure amie. J'aurai préféré la voir dans d'autres circonstances. Mais je n'ai pas vraiment le choix. Etant ma meilleure amie, je dois lui avouer que je suis enceinte. Je me dirige vers elle. « Coucou toi » Je pose mes affaires parterre. Je ne sais pas si elle quitte le travail ou si elle le commence comme moi. Mais j'aimerai pouvoir faire mon service avec elle. Siofra et moi, ça remonte à six années précédemment. On était toute les deux à l'école d'infirmière et elle m'a aidé à m'adapter. Au début, ce n'était qu'une relation professionnel et petit à petit, nous sommes devenues amies pour enfin construire une belle amitié qui est la notre. Tout l'hôpital est au courant que nous sommes meilleure amie, on se complète. « Comment vas-tu? »

Le réveil sonna sur les coups de six heures trente. J'avais très mal dormis cette nuit. J'avais eu quelques nausées dû à ma grossesse de déjà quatre mois. Et puis Caleb n'était pas rentré. Du moins je ne l'avais pas entendu. Mais comme la plupart du temps quand il rentrait il était loin d'être discret alors il ne devait pas être rentré. Je soupirais et me levais du lit. Par instinct, réflexe, habitude. J'allais voir la chambre de mon petit ange, ma fille. Elle était là allongé, si belle, dans ses rêves encore innocent, dans cette façon de voir le monde encore si enfantin. Elle n'était qu'une enfant. Elle n'avait que huit ans. J'essayais de la préserver de ce qui se passait entre son père et moi mais je l'a savais pas stupide, elle comprenait peut être pas, mais elle voyait et entendais. J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Ce n'est pas trop tôt. Je laissais mon ange à son sommeille et allait voir. Mon regard croisa celui de Caleb et d'un ton neutre mais avec une pincé d'énervement je lui dis « C'est à cette heure-ci que tu rentres ? Il est presque sept heure Caleb ! ». Je m'approchais de lui, il puait l'alcool. Je grimaçais, complètement dépassé « Tu pu l'alcool ! Va te laver je sais pas ! Tu sais quoi je m'en fous en fait ! Fais ce que tu veux ! ». Complètement dépassé. Il était resté silencieux. Je me fis mon café et quand je me retournais il n'était plus là et j'entendis l'eau de la douche couler. Le petit ange arriva et je lui fis son gros câlin du matin et puis son bol de céréale. Je déjeunais avec elle. Elle me demanda « Maman on peut avoir une chien dit ?! ». Je fis un sourire attendris. Elle en voulait un depuis longtemps. Peut être que pour son anniversaire elle en aura un. Je lui dis alors « Lily on en a déjà parlée ! Pas tout de suite princesse ! Tu as déjà ta jument à toi et ton demi-poney ! ». Elle me sourit. Et laissa tomber. Elle alla à la douche. Et j'allais après elle. Caleb ayant décidé de ce reposer. Ça me désespérée. Je conduisis ma princesse au centre aéré. Aujourd'hui c'était centre aéré. Je ne pouvais réellement pas l'a laissé à Caleb. Je n'avais plus du tout confiance de ce côté là. En fait je n'avais presque plus confiance en Caleb.

Je me garais sur le parking en avance évidemment. Il était rare que j'arrivais à l'heure ou en retard. J'étais presque tout le temps en avance. J'aimais mon travail et certain son peut être accro au horaire, on dois arriver à l'heure précise et partir à l'heure précise. Et bien pour moi et surtout mon métier arrivée en avance et toujours mieux je pense. Et partir plus tard ne me gêne pas non plus. On peut pas dire toi je te soigne pas parce que dans dix minutes je termine mon service. C'est pas possible du tout. J'espérais que ma meilleure amie soit elle aussi de garde ce matin, qu'on puisse un peu se voir et parler. D'ailleurs en parlant du loup j'entends des pas derrière moi. Et je vois ma meilleure amie arriver. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres. J'étais contente de la voir. Elle arrivais je supposais. Elle me dit « Coucou toi ». Tout le monde était au courant à l'hôpital que nous deux c'était une grande amitié et pas juste des collègues qui s'entendaient bien. Non, non, Mylèna et moi ça remontait à six ans. Et elle était devenue ma meilleure amie. Parce qu'elle avait tout ce que je pouvais attendre d'une meilleure amie. Elle me demanda comment j'allais. Je lui souris et je répondis « Salut la belle ! Ça va ça va merci et toi comment vas-tu ? ».

Parfois on rencontre des gens et ces personnes là prennent une place importante dans votre vie. Une vraie place. Car comme partout dans votre vie il y a des personnes qui passent et repartent, un vrai moulin. Mais quand on trouve une amitié comme je l'ai trouvée avec la belle Myléna. Elles fait partit de ses gens qui passent dans votre vie mais n'en reparte pas. Ces amitié là sont très rare alors quand elle arrive il ne faut pas louper notre chance. Une personne à qui on peut tout dire, confier le moindre de nos petits secrets sans jugement et sans le raconter ensuite à droite et à gauche. Une personne en qui la confiance est total. Avec Myléna tout remonte à l'école d'infirmière, elle était à sa premier année moi à ma deuxième. Je l'ai aidée dans l'école et tout ça. Au départ c'était juste professionnel mais d'une chose et d'une autre on est devenue meilleure amie. Et aujourd'hui je n'imagine pas ma vie sans la belle Myléna. C'est un peu comme une sœur, je n'ai jamais eu de sœur, que des frères. Quand je l'ai rencontrée, je n'avais jamais encore réellement eu de contact comme ça, de ce que ça faisait d'avoir un contact féminin. Entre guillemet, parce que j'avais des amies filles mais pas au point de leur confier tout. Alors quand j'ai pu voir qu'en Myléna je pouvais avoir plein de confiance c'était une chance immense et je l'adore tout simplement.

On s'était ensuite retrouvée à l'hôpital, travaillant dans le même. Nos collègues de travail ont très vite vue que Myléna et moi on se connaissait, et que ce n'était pas juste une amitié de boulot que c'était plus que ça. Qu'on était meilleure amie. D'ailleurs ce matin alors que je me rendais au boulot, on se croisa sur le parking. Cela me fit terriblement plaisir de la voir. Je m'inquiétais souvent pour elle. J'étais au courant des agissements de son mari et je n'étais pas trop pour et je m'inquiétais pour elle. Plusieurs fois je lui avais dis de porter plainte mais elle se refusait à le faire, l'amour était bien plus fort apparemment. Mais je m'inquiétais pour elle. Et parfois quand je n'étais pas avec elle, je me forçais à ne pas lui téléphoner toute les cinq minutes pour savoir si ça allait bien. Je lui dis que ça allait et lui retournais la question, elle me dit « Et bien, je vais très bien. » . Je lui fis un sourire. Mais je sentais que ce n'était pas tout, qu'il y avait quelque chose. Que ce n'était pas tout a fait vrai. Fallait pas croire, j'avais un instinct, peut être un instinct de maman, qui vous fait sentir quand les autres ne vous dise pas tout ou quoi que ce soit dans ce genre. Je l'a regardais insistante avant qu'elle poursuive « J'ai une grande nouvelle à t'annoncer. Tiens toi bien ! » . Je fis des yeux ronds, m'apprêtant à entendre la grande nouvelle. Des yeux ronds et plein de curiosité. Elle laissa un petit blanc, un petit suspense insupportable. Et elle lâcha le morceau enfin « Je suis enceinte ». . Mon premier réflexe fut de me figée sur place. La regardant droit dans les yeux avant que mon regard se pose finalement sur son ventre. Et au bout de bien trois bonne minutes, j'explosais. Je lâchais un petit cri joyeux et lui sautais au cou doucement quand même pour ne pas l'a faire tomber. Fallait pas m'en vouloir j'étais du genre expressive. Mais soudain dans ma tête une inquiétude nouvelle ce fit sa place. Et je lui dis « Mais c'est merveilleux !! Ça fait combien de temps ? Et ton … mari … le sait ? ». C'était les questions qui m'était venue en tête. Et surtout la dernière. Dans ma joie pour elle on y décelé néanmoins une part d'inquiétude supplémentaire. J'étais contente pour elle. Elle allait voir la maternité, être maman c'est merveilleux. Pendant neuf mois on galère certes mais après c'est le pur bonheur.