Anthéa I. d'Auzac
☎ Courriers : 8 ☎ Arrivé(e) le : 23/09/2011 ☎ Âge : 27 ☎ Pseudo : Nicoteen ☎ Crédits : Feuardent ☎ Avatar : Frida Gustavsson
| Sujet: Re: Anthéa ϟ Ici moi je me sens toujours de trop depuis que t'es montée là-haut. Sam 24 Sep - 10:36 | |
| Nos coeurs en sang et nos âmes en paix, De l'Amour dans les yeux on rejoindra le ciel, Puisqu'il n'est pas un Dieu qui nous comprenne, Viens danser sur le feu, Mets ta main dans la mienne. Partie numéro 1.
« Épouse moi. » Ces mots claquent dans l'air dans le vacarme d'un fracas de verre. Il a dit quoi là ? Mes doigts qui glissaient sur son dos nues c'étaient soudainement arrêter, ne faisant que renforcer son impatience et la petite moue sur mon visage ne l'avait aucune déridée. Il a fini par détacher son corps du mien, laissant les frissons me parcourir à la vue de nos deux corps si nu mais si beaux. Est-ce que ces deux mots me faisait regretter cette nuit ? « C'est tes parents c'est ça ? » J'avais légèrement haussé les épaules, cherchant tant bien que mal à réfléchir sans écorcher son égo. « J'ai dix-sept ans Aleksy. » J'avais essayé d'être la plus douce possible, posant mes lèvres sur son corps qui me faisait dos. « Mon amour .. » Il me repoussait, prenant ainsi le risque de me choquer. « T'as pas fini.. je reprend ta phrase : J'ai dix-sept ans, et toi tu vis dans un immeuble miteux, même pas le bac en poche, et avec nom Russe. » Je soupirais, me mettant face à lui en combattant les gènes à la vue de nos deux corps. C'était la première fois, c'était beau, c'était bien, mais ses doutes gâchaient tout. « Ça fait 2ans que je m'efforce de te prouver que je t'aime et que ta classe social n'y changera rien. Je viens de t'offrir ma virginité alors que t'as parfaitement conscience que depuis que je suis petite, je n'attend que le mariage, pour être sûr d'avoir trouvé le bon. J'ai pas attendu avec toi, si tu doutes toujours, .. c'est que.. » Je cherchais mes mots encore une fois, et je crois que la remarque déplacé d'Aleksy me faisait comprendre que je devais arrêter de réfléchir, et de parler avec le cœur, mais je n'y arriverais pas. « Désolé de briser tes rêves de bourge ! » Je soupirais d'agacement, cette fois-ci, il me tapait sérieusement sur les nerfs. « Tu sais que je pourrais être brûler au bûché si mes parents apprenaient ce que je fais avec toi ? » Il s'est mis à sourire, une sourire que je ne connaissais pas, et que je n'aimais aucunement. C'est étrange de se dire qu'au bout de deux ans, on ne connaît toujours pas la personne que l'on aime dans les moindres détailles. « Je pense qu'ils ont l'habitude avec ton frère, il fait les trottoir pour trouver un truc à ce mettre sous la bite, c'est pas ton manque de virginité qui va les choquer. » Ma main s'abattit violemment sur son visage, et je crois même avoir eu plus mal que lui. Je ne supportais pas que l'on parle de mes frère comme ça. Que ce soit Amaury ou Arsène, oui, même Arsène. Malgré le peu d'amour que l'on éprouvait l'un pour l'autre, il restait mon frère, et le fait de passer plus de temps en soiré que chez nous ne faisait pas de lui un mac ou un nymphomane. « Hey ! Tu fous quoi là ?! » J'avais remis mes sous-vêtement et mon jean, prête à me barrer, mais la colère envers Aleksy ne faisait que s'intensifier. « Je me bars, ça se voit pas ? » Il savait que j'étais énervé, et je pense que c'est certainement pour cela qu'il n'a pas chercher à me retenir, ça valait mieux pour lui.
« Putain mais Amaury, qu'est-ce que tu foutais, ça fait une heure que je t'attends. » « J'ai dû amener... des choses... chez... des amis. » « Arrête de me prendre pour un con et dis moi la vérité. » « Mais je ne mens pas, Arsène... » « Écoute, ça me troue le cul de dire ça, mais on est jumeaux, Amaury. Tu ne peux pas me mentir. Je sais faire la différence quand tu me dis des cracks ou pas. En l’occurrence, là tu m'en dis. » « Je... Bon, ok... J'ai fais tous les devoirs de mes copains, et j'ai dû leur amener chez eux ce soir, pour qu'ils... » « C'est bon, j'veux pas en savoir plus. » Je reconnu la voix d'Arsène en ouvrant discrètement la porte de chez moi, en tant normal, j'aurais continué sans me soucier d'eux, mais la tournure que prenait la discussion ne m'enchantait pas, alors je décidais de monter les escaliers pour les rejoindre. Je connaissais le tempérament violent d'Arsène, et je n'aimais pas ça. Surtout en vers son jumeau. « Bordel mais Amaury, t'oses les appeler "tes copains"? Tu te fous de ma gueule rassure-moi? Mais putain t'es pas un larbin, défends-toi un peu! Dis non! On est au collège, tu sais, je serai pas toujours là pour te sortir de la merde ! » Je crois qu'en réalité c'est moi qui aurait pu être violente envers lui, ça façon de ne pas se soucier de Amaury me mettait hors de moi. « Je suis pas comme toi, Arsène... » « Bah heureusement. Toi t'es rien qu'un gros boulet. » Connard « Moi j'ai besoin de bosser dur pour obtenir mes notes. » « Où est-ce que tu veux en venir? » « Moi, j'arrive pas à me faire d'amis sans qu'on se serve de moi. Tu sais, "se faire respecter", bah moi, j'ai pas ça dans le sang. » « Arrête tes conneries, Am... » « Moi, je sais pas me battre, je suis timide, j'arrive pas à répondre ou à me laisser aller... » « Ferme ta gueule j'ai dis. » « Moi, j'ai besoin de toi Arsène pour... » Je vis la main d'Arsène faire le même trajet sur le visage d'amour, qu'avait fait la mienne il y a peu sur celui d'Aleksy. Je ne comprenais pas à quoi il jouait, ce qu'il se permettait de faire même. « Arrête de parler comme une meuf. Prouve-moi que t'es un mec, un peu, que t'as de la fierté. Que t'es mon frère, quoi. » « Arsène, viens par ici, il faut que je te parle. » Une voix certainement beaucoup trop sèche pour qu'il pense que je voulais simplement lui faire un bisous, au moins je n'aurais pas à passer par quatre chemins, bien que je dû répliquer à son regard étonné. « Tu l'as frappé. » Et ton air intrigué me donner envie de lui rendre la pareil. « Tu as frappé Amaury. » « Il l'a mérité. » « Il n'a rien mérité du tout. J'étais là depuis le début. » « Alors toi, tu trouves ça normal que des gars profitent de lui comme ça. » J'ai toujours eu horreur de sa façon de détourner la situation pour nous faire croire coupable. « Non. Mais il y a d'autres moyens autres que la violence pour lui faire comprendre qu'il ne doit pas se laisser marcher sur les pieds. » Je n'en pouvais plus de lui. Ma journée avait déjà mal commencé, et il n'aurait jamais dû me provoquer. Ma main claqua contre sa joue, et cette fois c'était calculé. Je n'étais pas de nature aussi violente en tant normal, mais faut croire que ce n'était pas mon jour. « Arrête de prendre cet air de je-m'en-foutiste, bordel! C'est ton frère, c'est ton jumeau! Et il t'aime, il t'aime comme personne d'autre, il donnerait sa vie pour toi, et toi, tu donnes l'air d'en avoir rien a cirer. » « Tu crois que je ne l'aime pas, c'est ça? Je l'aime sans doute plus que toi, Anthéa. » « Eh bien on ne dirait pas. Prouve-lui. Montre lui que tu tiens à lui. Prouve-lui qu'il n'est pas si médiocre qu'il le pense. » « Il se trouve... médiocre? C'est nouveau ça? » Je soupirais d'agacement. « Décidément, tu ne fais attention qu'à ta petite personne... Bien sur que face à toi, il se sent nul! T'as un Q.I plus élevé que la moyenne, donc sans bosser, t'obtiens des notes carrément correctes. T'as une belle bande de potes et toutes les filles te courent après. Tu sais, ta désinvolture, ton franc parlé, ta vulgarité, pour tout ça, il t'envie. Il t'admire. Il aimerait bien que tu sois fier de lui, que... » « Tu sais quoi? Moi aussi je l'admire. Moi aussi j'admire son calme, sa patience, sa politesse, sa gentillesse et sa sincérité dans ce monde d'hypocrites. J'aime sa faiblesse, sa vulnérabilité, sa débilité, sa naïveté, sa sagesse. Mais sans moi, si je ne le brutalisais pas un peu, ouvre grand tes mirettes, il serait juste une merde sur laquelle tout le monde marche. Je fais tout ça pour lui. » Je passais une main sur mon visage. C'était simple, tellement simple, pourquoi fallait-il que la fierté gâche tout, toujours tout ? « Va lui dire tout ce que tu viens de me dire. » « Va crever. S'il est pas assez intelligent pour s'en rendre compte lui même, c'est pas mon problème. » « Il souffre de ton indifférence, Arsène. » « Je n'ai jamais demandé un frère jumeau. » Je crois être resté un petit moment sans rien dire, digérant ses paroles, moi non plus je ne les avais pas demandé, mais je n'irais pas jusqu'à dire que je regrettais le temps où j'étais fille unique, même à cet instant. « ...T'es un monstre, Arsène. J'arrive pas à te cerner. » « Je sais. Mais tu sais, Anthéa, si on s'admire tant mutuellement, c'est juste parce qu'en réalité, nous formons une seule et même personne. On ne peut pas se détester. Ce serait comme aimer le côté droit d'une pomme mais pas le côté gauche alors que la chair est identique des deux côtés. » « Je t'arrête tout de suite Arsène. Vous êtes deux personnes à part entière et vous vous aimez parce que vous vous complétez et parce que vous êtes frères. C'est différent. » Si je m'étais efforcé de sortir cette phrase, c'est parce que petite, quand Amaury et Arsène n'était encore que des bébés, je m'étais assurer comme mission que personne ne les vois comme deux personnes différentes et jamais comme un être en deux. J'ai toujours eu horreur de c'était. C'était Amaury et Arsène, mes frères, pas Amaury-Arsène mon frère. C'est un dîner en famille pour fêter leur naissance qui m'avait ouvert les yeux, j'envoyais balader toutes les personnes qui disait 'il' au lieu de 'ils'. Je sais, à l'oral il n'y a aucune différence, surtout quand ils conjuguent le verbe au pluriel, mais je peux vous assurer que moi je l'entendais cette différence.
Je fixais mon portable qui sonnait pour la énième fois, affichant le prénom de la personne qui faisait battre mon cœur, mais je ne décrochais pas, je laissais sonner. Je n'avais pas envie d'une dispute au téléphone, c'était beaucoup trop fréquent en ce moment d'ailleurs. Mais nos querelles n'étaient pas destructrices, mais elles ne consolidaient pas notre couple, puisqu'à chaque fois, c'était toujours le même sujet qui restait sur le tapie. Peut-être devrais-je épouser ce Jean-Louis de Versailles histoire de perpétuer le sang pur. Mais j'en avais marre de cette vie de château, j'avais envie de vivre l'amour, le vrai pas juste celui ou l'on doit ce cantonner au bras de son amant en buvant une flûte de champagne. J'avais envie de planer, d'être excité par des jeux interdits .. Mais aussi vulgaire que cela puisse paraître, Aleksy arrivait à me donner ça. « Anthéa, auriez-vous l'amabilité d'arrêter de faire sonner ce téléphone ? » J'étais tellement absorbé par mes pensées que je n'avais même pas vu rentrer, et son vouvoiement m'indiquait qu'elle était là depuis un petit moment, je lui souris en guise de réponse et je mis mon téléphone en silencieux avant de malencontreusement décrochais lorsqu'il vibra, lachant un 'merde' que mon interlocuteur entendit. « Ça te gène tant que ça de me parler ? » Je soupirais légérement blessé par le son de sa voix brisé. « Aleksy, .. écoute, je. » « Oui, je t'écoute. » Je réfléchissais en me mordant la lèvre. Bordel qu'est-ce que je pouvais bien faire pour rattraper ça ? « Dans trois semaines, il y a une soiré avenue Montaigne, la personne qui l'organise est une vieille connaissance. » Merde, merde, merde. « J'ai pas franchement envie de faire la fête là Anthéa. » « J'ai dit soirée, pas fête. » « Comment ça ? » « Il y aura ma famille. Pas mes parents, mais au moins ça me permettra de te présenter. » Blanc, gros blanc. J'attendais, encore, encore, j'ai même pensé à raccrocher plusieurs fois. Mais il était toujours là, derrière son téléphone, le souffle saccadé. Il s'attendait à quoi ? Il me demande en mariage plusieurs mois plutôt et maintenant que je veux lui présenter ma famille il se défile ? « T'es sérieuse ? » « Je suis parfaitement sérieuse. » Il rigola, et je savais pas vraiment comment le prendre. « Je vais devoir parler comme toi et porter un costume de pinguin. ? » « C'est le minimum pour avoir ma main. » Il rigola encore, et je fronçais les sourcils, déconcentrer par le bruit dans le couloir. Qu'est-ce qu'ils foutent encore ? « Et je suis sensé arrivé en tant que ? » « Aleksy Malovok.. » Je crois qu'il avait deviné que ce ne serait pas tout. « Je vais pas mentir sur mon identité Anthéa. » « Mais t'as pas à mentir ! Dit que tu viens de Russie et puis c'est tout ! » « Et s'il me demande mes études, ma famille ? Je leurs dis la vérité ? » Je soupirais, pourquoi mentir en faisant paraître la vérité était si simple pour moi et une véritable plaie pour les autres ? « T'as fait un bac ES ? Bon, alors tu réponds que tu fais des études économies. T'as toujours ta grand-mère en Russie ? Super, alors ta famille est resté à Moscou. Et t'es venu pour un meilleur niveau de vie non ? Encore exellent ; tu viens pour tes études. Ca roule ma poule, je vois pas pourquoi tu t'inquiètes. » « Tu déformes la vérité. J'ai pas eu mon bac, j'ai arrêter les études, mes parents sont en france, et c'était pas mon éducation la cause principal du départ. » « Mais je mens pas. » « Mais ce n'est pas vrai .. je changerais pas ma vie pour plaire à ta famille. Et putain mais c'est quoi ce bordel chez toi ?! » « Mes frères. » « Encore ?! » « Arrête s'il te plait, c'est pas le sujet. » « Bien-sur que si ! On est pas fait pour vivre ensemble Anthéa, regarde toi tu vis encore avec tes stéréotypes de bourge. Le mari parfait, ma vie parfaite .. je rêve pas d'être Roméo et Juliette moi ! Je vais pas me battre toute ma vie pour t'avoir ! Soit tu dis tout à ta famille, soit .. » Il avait soupiré et j'essuyais les larmes qui coulaient en grand nombre sur ma joue, il avait pas le droit de me dire ça .. « Je t'aime Anthéa, mais c'est peut-être un peu trop pour moi. » J'avais raccrocher. J'avais assez entendu sa voix pour aujourd'hui. Et je m'enfonçais sous mon lit, au font des couvertures, du Ferré dans les oreilles, et des larmes sur les joues. Je ne sais pas combien de temps je suis restée dans mon lit à pleurer du noir, mais je sais que ce fut assez pour ne plus entendre les cris des jumeaux. Ils s’insupportaient de plus en plus. Et tout les deux d'ailleurs, même s'il est vrai qu'Arsène reçoit tout de même le premier prix. Pourquoi tant de froideur et de haine envers son frère ? J'avais parlé à Amaury dans la semaine, et j'ai vite compris que cet idiot ne lui avait pas répéter ce qu'il m'avait dit. Alors je l'ai fait. Je pense pas avoir vu Amaury sourire autant depuis longtemps. Même si ce n'était que des mots rapportaient et qu'il aurait préféré les avoir entendu de la bouche de son propre frère, à présent il ne doutait plus. J'avais fini de sortir de ma chambre, j'avais soif et la bouteille de coca light discrètement rangé dans un coin de ma chambre était malheureusement vide. Je marchais sur la pointe des pieds, ne voulant réveiller personne, mais la porte ouverte d'Amaury m'intrigua et je dois avoué avoir été surprise de la scène qui se jouait devant moi. Arsène, avoir un geste d'amour pour son frère ? Waw.. j'en revenais pas. Certe, ce n'était qu'un baiser sur la joue pour lui dire bonne nuit, mais tout de même ! Moi qui le traitait de salop intérieurement il y a quelques heures .. « C'est ce qu'on appelle de la tendresse. »
Dernière édition par Anthéa I. d'Auzac le Sam 24 Sep - 17:02, édité 13 fois | |
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