SIOFRA&TEDDY ☇ haribos c'est bon la vie pour les grands et les petits

Comme d’habitude tu étais fantastique Teddy. Je levais les yeux vers le patron de la radio, un sourire apparu sur mes lèvres. Cela faisait déjà trois ans que je travaillais dans la radio, oui les études ce n’étaient pas ma tasse de thé. Je ne m’amusais pas dans ce que je faisais, mes parents m’avaient toujours vu médecin ou avocate un métier prestigieux. Or je n’étais pas comme ça à suivre les règles, je préférais les inventées moi-même. C’était bien plus intéressant et je ne me sentais pas oppresser, je n’étais dans une cage dorée. Alors animatrice de radio c’est imposé seul dans mon esprit, les contraintes étaient diminuées et je m’amusais comme une gamine. J’avais ce petit plus mon côté américain qui me rendait surement bien plus délurée. Noah, le patron partit voir d’autre de mes collègues. Je rangeais mes affaires dans mon sac, écoutant d’une oreille distraite les rumeurs que les autres parlaient. C’était comme si nous étions ce genre de magazine qui lançait les rumeurs à tord et à travers. La radio n’était pas qu’un lieu où la musique rythmait le quotidien des centaines de personnes, non la plupart était aussi pour la rubrique people. Je n’ai jamais compris pourquoi tout le monde aimait tellement les rumeurs. Surtout sur les personnalités à croire qu’ils cherchent un moyen de rendre leur vie moins banale, je ne sais pas. Dis Teddy tu pourrais me remplacer demain ? Je regardai mon collègue Manoé, qui avait toujours eu la fâcheuse habitude de troquer ses heures de travail. Sérieusement Mano ?! C’était bien la troisième semaine où il me demandait de le remplacer. J’avais accepté par gentillesse mais là, il poussait le bouchon trop loin. Je plaçai ma main sur son épaule avec un sourire compatissant, en vérité qui voulait dire ne me prends pas pour une cruche. Je pris mon sac et saluai mes collègues. Je venais d’arriver à la résidence des tuileries, à cette heure ci la plupart déjà partait au travail, ou profiter de leur journée en dehors de la résidence. J’allais être surement être seule dans l’appartement, Auxence avait prévu de s’acheter des fournitures de dernières minutes pour ses études. Toujours aussi tête en l’air celui-là. N’ayant pas grand-chose de prévu, je décidai de me rendre à la résidence Zola, pour rendre une petite visite à Siofra. Je gardai sa fille, Lily-Rose de temps en temps j’adorais cette gamine. Elle me rappelait mon enfance lorsque j’étais insouciante et loin des problèmes. Je garai ma voiture sur le parking et me rendis au troisième étage. En plus j’avais promis à la petite un paquet d’haribo. Bien évidemment je ne lui autorisais qu’une petite quantité. Une fois arrivée à destination je sonnai à la porte, attendant patiemment que quelqu’un m’ouvre la porte. Je dois bien avouer que je devais être un peu ridicule avec le paquet de sucrerie dans la main.

Ayant quitté un peu plus tôt le travail, j’avais décidé de rentrer chez moi. Mais au dernier moment j’avais décidé de me rendre chez la famille Sullivan. Je gardai de temps à autre la petite Lily-Rose, et je dois bien l’avouer que je m’étais attachée à cette petite. Tellement qu’il m’arrivait de parler d’elle à Auxence, qui devait en avoir ras-le-bol que je parle d’elle. Mais je ne venais pas que voir la petite mais aussi Siofra, avec qui j’avais sympathisée. J’avais appris à la connaitre avec le temps et je dois dire que je l’appréciais de plus en plus. Je n’aurais jamais cru me rapprocher si vite d’une personne qui était différente de moi. Il y avait quelque chose qui me touchait chez elle, peut être le fait de savoir que Siofra ne s’entendait plus vraiment avec son mari. Ce que je trouvais d’ailleurs dommage, je n’avais croisé que ce dernier, Caleb que quelques fois. Ma première impression fut qu’il devait être gentil, jusqu’au jour j’avais assisté malgré moi à une dispute entre lui et Siofra. Elle l’aimait encore je le voyais dans ses yeux. J’avais essayé de l’aider mais n’étant pas marié et n’ayant que vingt-trois ans, je n’avais pas autant vécu qu’elle. Par rapport à elle j’avais encore la mentalité d’une gamine. Mais avec mon expérience faible je l’aidais à ma manière. Bref, je m’éloignais un peu de la raison de ma visite. Je tenais toujours ce paquet de sucrerie lorsque la porte s’ouvra, un sourire apparu sur mes lèvres lorsque je vis Siofra m’ouvrir. Salut ! Hey salut ma belle ! Entre je t'en pris ! Je fis quelques pas dans l’appartement avant d’agiter le paquet d’haribo sous les yeux de la jeune mère. Qui avait du remarquer bien avant que je ne l’agite. Je vois que tu n'es pas venue seule ! Un petit rire s’échappa entre mes dents blanches, mes soupçons étaient à présent confirmer. Un son allait sortir de ma bouche quand celui d’une petite fille se fit entendre. La petite Lily-Rose s’était jetée dans mes bras, heureusement que j’avais quelques réflexes. Je pense que j’aurai servi d’amortisseur pour la petite Sullivan. J’en connais une qui a abusé des bonbons pendant mon absence. Bien évidemment je rigolais, Lily était aussi légère qu’une plume. Je finis par reposer la petite sur le plancher des vaches, lui montrant le paquet de friandise que je lui avais promis. Comme promis voila ton paquet, et souviens toi de ce que je te dis… Attention aux caries. Un rire éclata dans la pièce, tandis que Lily-Rose s’en allait avec son paquet. Je reposai mon attention sur Siofra. Je suis désolée de te débarquer comme ça, je ne dérange pas ?

Une fois que la petite Lily-Rose eu le paquet d’haribo en main, elle s’était en quelques sorte volatilisée dans le salon. Arrachant ainsi par la même occasion un sourire sur mes lèvres. Je reportai mon attention sur Siofra, qui elle aussi souriait en voyant sa fille. J’aimais la relation qu’elle avait avec sa fille, dans mes souvenirs je n’ai jamais été proche de ma mère et encore moi de mon père. A mes yeux ils n’étaient que mes géniteurs, ils m’avaient élevé avec une bonne éducation sans plus. Dans la famille Fitzgerald j’avais l’impression que la notion amour s’était perdue à ma naissance. Mais dans tout cela j’avais ma sœur qui était là, nous étions fusionnelles je la considérais un peu comme une mère. J’enviais presque la relation mère/fille de Siofra et Lily-Rose. Mais non ma belle ne t'inquiète pas tu ne me dérange ! C'est gentil pour le paquet de bonbon pour la petite merci ! Siofra m’invita à m’installer plus confortablement, je ne me fis pas prier. A moins que je voulais me montrer effrontée envers elle. Enfin est-ce que rester debout voulait vraiment signifier ceci je l’ignore. Je crois que j’ai une imagination un peu trop débordante, ou complètement tordue ce qui n’est pas impossible. Une fois installée je me mis en tête de lui répondre. De rien pour le paquet, ça me fait plaisir de lui offrir. La jeune mère se retrouva de l’autre côté du comptoir, Siofra a toujours été une personne très gentil. Depuis que je la connais je ne l’ai jamais vu méchante enfin sauf avec son mari. Quoi qu’elle n’était pas si méchante que ça, juste une femme qui cherchait des réponses. Sinon tu vas bien ma belle ? Tu veux boire ou manger quelques choses ? J'ai un peu de tout ! J'ai fais les courses hier ! Et assis toi, fais comme chez toi ! Si je l’écoutais vraiment je serai déjà affalé dans son canapé, mais j’avais quand même un minimum de savoir vivre. On me prendrait encore pour une adolescente rebelle de quinze ans à force. Mais je m’éloignais un peu là. Je vais bien comme d’habitude. Et toi ? Tu as l’air un peu fatiguée. Gérer son emploi du temps était tout un art, moi je n’avais pas eu ce don. J’étais du genre désordonnée et à oublier la moitié des choses, et me souvenir bien trop tard de ce que je devais faire. Ne me donnais pas de liste je risquerai de la perdre, avec le temps Auxence avait réussi s’y accommoder et ne se gênait pas pour s’en moquer. Par contre je voudrais bien manger quelque chose. Je n’ai pas mangé depuis hier soir. Je lui offris mon plus beau sourire pour ne pas paraitre trop envahissante.

Contente que tu ailles bien la belle ! Et bien moi ça peut aller merci ! Je suis assez fatiguée entre Caleb, la maison, le bébé, Lily même si elle est pas compliquée à vivre, et le boulot j'ai peu de temps pour me reposer ! Mais on fait avec ! J’ignorais comment elle faisait pour tenir le coup, pour ma part je pense que je serai comme ces femmes qui auraient des cernes violacées et les cheveux en pagaille. Où la mode serait de porte de vieux jogging informe. Les enfants me surnommeraient ma vieille du troisième alors que je suis encore jeune. Siofra était un modèle à mes yeux, gérer avec autant de courage sa vie un peu tourmentée avec une telle intensité. J’aurai aimé l’aider pour qu’elle est un temps pour elle. Je n’aimais pas vraiment rester impuissante devant des situations aussi faciles. Tu devrais appeler à la radio, je suis sure que tu pourras avoir un week end de détente. Je garderai Lily. Elle avait toute ces chances de gagner après tout, elle le méritait bien un week end loin de ces tracas quotidien. Dire que je me plaignais assez souvent de mon emploi du temps. Siofra avait bien plus besoin que moi de repos. Elle était comme Lynette, la maman wonderwoman qui ne se laisse jamais abattre. C’était tout en son honneur d’ailleurs, je me demandais comment elle faisait pour relâcher la pression ? Mon ventre fit quelques gargouillis je n’avais rien avalé de comestible depuis hier soir. J’avais du enchainer deux postes ce matin, surtout en grande partie à cause de mes collègues. Oui les vacances, je servais de bouche trou en quelque sorte. Ca ne me dérangeais pas plus que ça mais ne rien mangé pour moi c’était comme du foot sans ballon. Je devenais irritable à force, ce n’était pas beau à voir. La proposition de la jeune maman tombait à pic. Et tu n'as pas eu le temps de manger un petit quelques choses à ton boulot ? Ils offrent même pas des croissants ou quoi ? Il faut manger tu sais surtout le matin au réveil, pour être en pleine forme toute la journée ! Alalala sucré ou salé ? Je vais te préparer un bon petit quelque chose ! Un léger rire s’échappa entre mes lèvres, pensant sur le coup que Siofra plaisantait. Mais non, elle était vraiment sérieuse. Si, il y a des croissants mais à chaque fois j’arrive quand l’assiette est vide. Ces hommes et leur estomac, ils avaient toujours les yeux plus gros que le ventre. Mais généralement je ne m’occupais pas des matinales, donc je prenais le petit déjeuner chez moi en compagnie d’Auxence. Tu sais, tu n’es pas obligée de te donner tant de mal. Même une boite de cookie ferra l’affaire. J’ai l’impression d’être une gamine du coup. Je ne voulais pas la déranger déjà que je m’étais invitée à la dernière minute. La moindre des choses c’était de ne pas m’imposer quand même.