GREG ▬ « just because i'm pretty doesn't mean you're ugly. »

Voilà maintenant 30 ans que mes parents m'ont donné le nom de greg valery, mulligan. Je suis de nationalité irlandaise sans tout de même oublier que j'ai des origines françaises. En ce moment, je suis marié. Depuis 4 ans, je suis professeur d'anglais et malgré tout, je le vis bien. Même si ce n'est pas facile tous les jours. Je fais partie du groupe des salut les musclés et on me dit souvent que je ressemble étrangement à alexander skarsgard.

« Te marier ? Avec ta folle actuelle ? Moi vivant jamais ! » « Ce que tu suggères, papa, c'est que je te tue ? Ne me tente pas. » Entre Greg et ses parents, ça n'a jamais été le grand amour. Comment me direz-vous, les parents sont censés aimer leurs enfants plus que tout au monde et les enfants doivent nourrir un minimum de respect envers leurs géniteurs, oui mais non. Tout cela s'explique par le fait que la naissance de Greg soit un "accident" , déjà parent de trois adorables et ô combien merveilleuses filles, monsieur et madame Mulligan n'avaient pas prévu d'autres enfants - encore moins un garçon et encore encore moins un boulet - Oui Greg n'a jamais été un modèle de réussite, quoiqu'il était bon à l'école mais pas suffisamment pour égaler ses sœurs ou satisfaire ses parents, mais surtout dès son plus jeune âge, il était un dragueur et un vagabondeur. Très rarement chez lui, plutôt à squatter chez une copine ou chez ses potes. Puis son ambition ridicule de devenir un simple professeur alors que ses sœurs visait -au moins- un travail de médecin. Alors oui, il a toujours eu des accrochages avec ses parents et encore plus avec son paternel, qui n'avait toujours pas perdu l'espoir de faire de lui quelqu'un de bien. Mais la vérité c'est que Greg prenait un malin plaisir à faire tout ce qui pouvait choquer son père, boire et fumer à excès, essayer toutes sortes de drogues, perdre sa virginité alors que toutes ses sœurs étaient encore vierges, changer de copine toutes les semaines, essayer les hommes, enchaîner les nuits blanches...mais le pire du pire, ce qui brisa à jamais le peu de lien qu'il existait entre lui et son père : ce fut ce mariage. Greg avait vingt ans et sortait avec Pénélope depuis six heures à tout casser mais lorsqu'il avait vu la réaction de son père quand il lui a présenté sa nouvelle conquête, Greg a su instinctivement qu'il allait se marier avec elle - avec pour unique raison, la destruction de son paternel - « J'espère quand même vous voir au mariage. » Comme il s'y attendait, personne - ni ses parents, ni ses sœurs - ne se présentèrent à la cérémonie, qui n'avait rien de grandiose en soi ; un "oui" devant monsieur le maire et un festin entre les deux mariés à Pizza Hut, tout aussi pathétique que la nuit de noces dans un Parc de Dublin. Pourtant avec cette alliance au doigt, Greg grandit, il coupa définitivement les ponts avec sa famille et s'installa avec sa femme. Il apprit à l'aimer et avec le temps, elle devient sa meilleure amie.


« Paris. » « Oui, c'est une sorte de devinette ? » « Je suis mutée à Paris, à nous les petits français... » Greg ne s'était jamais posée la question de savoir s'il suivait sa femme ou non, vivre sans elle lui était inimaginable, pourtant il n'avait rien du couple modèle. Après cinq ans de mariage, il n'avait toujours pas d'enfant - et n'en aurait probablement jamais mais cela faisait jaser leur entourage - mais surtout ils collectionnaient adultère sur adultère et les seuls qui semblaient choquer par cela, c'était les autres pas eux. Un couple libéré du XXIe siècle - selon eux - ils avaient plus leur place à Paris, là où on les jugerait moins. Greg n'eut pas trop de difficultés à trouver un poste de professeur d'Anglais dans une des universités Parisienne. Ils trouvèrent rapidement leurs repères, reprirent leurs vies comme ils l'avaient laissé à Dublin. Mais comme tous mariages, le leur commence à s'essouffler. Oui même avec quelqu'un de similaire à vous, il arrive un moment où vous n'attendez plus les mêmes choses. « Je veux un enfant. » « Et je veux être Brad Pitt... » « Greg, je suis sérieuse. On a trente ans, dix ans de mariage, des centaines de partenaires sexuels, je pense que l'on s'est bien amusés mais il est temps de se ranger et d'avoir une vraie vie de couple et de famille. » « mais je ne t'aime pas comme ça, Penny. » Il savait qu'il lui avait fait mal, mais il entendait ses idioties depuis quelques mois déjà et la manière forte était la seule manière qui faisait réagir sa femme, mais cette fois-ci fut différente. « Moi non plus, tête de nœud, mais je ne veux pas que notre enfant est la vie pourrie qu'on a eu. » « notre enfant ? » Le sourire sadique de sa tendre épouse prit tout son sens, des mois qu'elle maniganceait cela. Et ce qu'il avait toujours su se révéla exact : elle était comme lui, trop maligne pour lui avoir laisser une échappatoire.