Temps de merde... Je n'en reviens pas. Je te regarde planté la sur mon palier à te plaindre du temps qu'il fait dehors alors que...alors que t'es en train de me quitter. Merde. Et c'est tout ce que tu trouve à dire, c'est tout ce que tu trouves à dire...Moi tu vois je ne trouve même pas les mots alors je préfère encore en prononcer aucun plutôt que de meubler le silence de mort avec des futilités parce-que dire "adieu" c'est trop dur pour toi et que t'as pas les couilles de le sortir comme t'as jamais eu le courage d'assumer tes sentiments pour moi.
J'ai rien dit, alors tu es parti. J'ai refermé la porte derrière moi et tu vois, je pleure même pas. Pas encore. J'allais pas te donner la satisfaction de constater que tu as réussit à me détruire avec un succès éclatant, j'ai attendu que tu disparaisses avant d'envisager de me comporter comme une balise de détresse. Je suis monter dans ma chambre et j'ai regardé en bas à moitié cachée derrière mon rideau. T'étais encore en bas fidèle à toi même, tel quel, tel que tu étais quand
tu m'as fait tomber amoureuse de toi. Comme tu l'as si bien dit plus tôt il pleut des cordes dehors et toi tu es encore planté là en t-shirt, ta veste au bras et tes cheveux toujours en bataille qui se plaquent sur ton front...si tu te voyais, t'as l'air d'un malade. Tu fixes quelque chose, je suis ton regard sombre mais il n'y a rien d'autre à voir qu'un point imaginaire. Qu'est-ce qui t'arrive, tu te sens mal ? Tu essayes de faire croire à quelqu'un que t'en as quelques chose à foutre ? A d'autres...
Que reste il des moment qu'on à passé ensemble. Ces matins ou on se réveillais cote à cote, ou tu me parlais de philo et d'art au petit déjeuné qui pour ta part consistait en un cigarette, et que je hochait la tête en faisant semblant d'être trop occupée à mâcher mon pain au chocolat plutôt que d'avouer que je n'y comprenais rien...des après midi ou tu me parlais de Mozart pendant que je galérais à plaquer 3 accords à la suite sur une guitare. Toutes ces choses dont tu m'as parlé avec honneteté, nos défis ridicules que je relevais tout en sachant que je n'étais pas à la hauteur mais c'était pas grave, parce-que tu m'aimais imparfaite comme j'étais ?
Balayé par tes soins, et lavés sous la pluie alors que tu t'obstines à rester là au lieu de partir. Je me suis demandée si tu m'avais trompé sur tes sentiments pour moi mais je sais que tu était sincère moralité, c'est moi qui me suis trompée désolée. Je t'ai confondu avec quelqu'un d'autre. Je t'ai confondu avec quelqu'un qui en avait effectivement quelque chose à faire, quelqu'un comme moi quoi. Certes, je n'ai rien dit tout à l'heure, avant de refermer la porte mais tu as bien vu que mon coeur s'était mit à saigner tout de suite après que tu l'ai déchiré et que si je n'avais pas été une fille courageuse, je me serait éffondrée à genoux devant toi. Pourtant tu m'a tourné le dos, et c'est fini.
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Souvent, même un an plus tard je pense à toi. Pas que je me demande ce que tu es devenu au final ni comment tu occupe tes journées, plutôt, j'aimerais savoir si toi aussi, tu penses à moi, si la première chose à laquelle tu penses en te réveillant le matin et la dernière en t'endormant le soir, c'est moi. Ou si au contraire, tu m'a oublié, moi et notre histoire que tu as foutu en l'air au moment ou on y croyait plus que jamais. Peut être que tu regrette. Pas de m'avoir laisser tomber mais carrément de m'avoir choisie pour être cette personne à qui tu prenait la main, et de t'être planté. Est-ce qu'
on s'est planté ? Est-ce que tu te souviens au moins ? T'as pas put oublier, j'y croirais pas...s'il te plait. Moi en tout cas, je
nous oublierais pas. Je peux pas.
...
Je peux pas.
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C'est presque drôle la façon dont tu continu de me poursuivre malgré la distance et mes faibles efforts pour me convaincre que si tu as du tourner la page je suis capable de le faire aussi. Manque de chance quelqu'un à emménagé dans l'appartement au dessus du mien et pas un jour ni une nuit n'est passée depuis sans qu'il me dérange moi et le reste du voisinage avec la même musique de fou que tu écoutais quand tu n'étais pas en mode classique et que je détestais tant. Que je détestais mais que je chéri malgré tout parce-que c'est celle que tu écoutais. Il n'empêche qu'à un moment donné j'ai besoin de dormir et qu'il semble n'en avoir rien a faire, avec le même style de je m'en foutisme qui te caractérisais tant. J'ai laissé des post-it remplis de haine sur sa porte, j'ai frappé contre mon plafond avec mon manche à balais, j'ai ensuite tambouriné à la même porte en hurlant pour qu'il s'arrête. Il est jamais sorti et il en à probablement rien à faire. D'après nos commères de voisines, il ne se contente pas d'écouter la même musique que toi, il doit avoir ton age, ta taille - parce-qu'il est assez grand pour que le détail soit mentionné - et ton air de mauvais garçon avec ses cheveux en bataille, son perfecto en cuir et sa façon de rentrer déchiré à des heures pas possible en faisant un maximum de bruit sans se soucier le moins du monde du reste du monde justement. Et puis, il s'appelle comme toi, ça je l'ai apprit ce matin en voyant son nom fraichement collé sur sa boite au lettre dans l'entrée. Si j'étais folle je me dirais que c'est toi. Sauf que toi, tu as les moyens d'aller t'enterrer ailleurs que dans
ce bâtiment de
cette résidence en sachant en plus que j'habite en dessous...ça serait insencé. Tu ne trouves pas ? Ou alors, la blague serait de très mauvais goût.