Tom ♦ escape.

Voilà maintenant 27 ans que mes parents m'ont donné le nom de Tom Gabriel Cavacantti. Je suis de nationalité française sans tout de même oublier que j'ai des origines brésiliennes. En ce moment, je suis libre. Depuis 2 ans, je suis interne en médecine générale et malgré tout, je le vis bien. Même si ce n'est pas facile tous les jours. Je fais partie du groupe des salut les musclés et on me dit souvent que je ressemble étrangement à Jon Kortajarena.

Marie s’éprit d’Adriani un peu trop tôt. Un beau brésilien fort désiré par la gente féminine parisienne. Le nouveau nom qu’on susurrer aux oreilles était Cavacantti. Son teint hâlé et son physique qui ne laissait personne indifférent attirait et attisait les regards. Comment ne pas le remarquer ? Un sourire carnassier et une tignasse brune, et puis ce halot de mystère autour de sa personne. C’est pour ces raisons, paraissant futiles, que Marie abandonna toutes les promesses d’un avenir brillant en tant que médecin pour se consacrer totalement à sa relation avec lui.
C’est seulement quelques mois après leur rencontre au cours d’une soirée, qu’elle tomba enceinte. Pour faire taire les mauvaises langues, on décida de les marier. C’est ainsi que la famille Cavacantti naquit dans Paris. Adriani termina ses études en droit et ouvrit un cabinet dans Paris, tandis que madame se consacra totalement à son enfant. Tom Gabriel Cavacantti.



Pour qu'il y ait passion, il faut que l'union soit brutale, que l'un des corps soit très avide de ce dont il est privé et que l'autre possède en très grande quantité.

Tom se délectait toujours de cette vue. Son professeur d’Histoire-Géographie était une bombe. Elle était vraiment très belle. Une jupe crayon lui arrivant jusqu’aux genoux laissait découvrir ses ravissants mollets. L’Histoire n’était pas l’une des matières qu’il préférait. C’était un scientifique né. Il avait certes, hérité du physique avantageux de son père, mais son esprit de synthèse et de calcules, il le devait à sa mère. Donc le seul attrait qu’il trouvait à ces cours, c’était bien Mme Dubois. La trentaine à peine, un beau visage allongé, des cheveux bruns et un regard de braise. Tous les garçons en étaient fous. Mais seul Tom pouvait la toucher. Leur relation débuta en octobre, alors qu’il entamait sa 1er S. Il était resté après les cours sous prétexte qu’il ne comprenait pas un texte, et naturellement, elle tenta de lui expliquer… et de fil en aiguille, ils se retrouvèrent se chevauchant sur le bureau.
Personne n’en apprit rien. Tom se trouvait alors dans un pensionnat, en province, quelque part dans le sud. Les contacts avec ses parents étaient amoindries, et les filles de son âge ne lui apportaient plus du tout cette petite flamme dont il avait besoin. Il avait eu des copines, à l’occasion, au cours de quelques soirées… Mais les histoires se terminaient toujours très vite et il revenait rapidement vers Mme Dubois. Durant deux ans, ils ne cessèrent de se voir. Tous les deux savaient que cette relation exclusive dépassait le simple rapport corporel. Ils étaient devenus très dépendant l’un de l’autre, aussi bien sexuellement parlant que sentimentalement. Mais la différence d’âge et leur situation commune ne cessaient de se creuser. Jusqu’à ce que le jeune homme obtienne son bac et revienne sur Paris commencer ses études. L’arrêt fut brutal, pas d’au revoir, pas d’adieu. Aucune adresse, ni numéro laissé l’un à l’autre.
Ce qu’il avait apprécié chez elle, c’est qu’elle n’avait pas besoin de savoir ce qu’il ressentait, elle se complaisait dans ces règles qu’ils s’étaient mutuellement données. Et la fin, ils la connaissaient tous les deux. En adoptant ce type d’attitude, bien qu’il en fut blessé parfois et la rupture lui apporta quelques séquelles, ils avaient compris dés le départ qu’il ne fallait pas s’enticher d’une passion qu’on espérait retrouver après, ou une relation sur une longue durée, l’utopie de toute une vie.
Ils avaient entretenu cette relation pour l’amour du risque, parce qu'elle alimentait leur vie maussade, la sensation de franchir des limites imposés était agréable. Et malgré les sentiments qu’il en tira, ce ne fut que bénéfique pour lui.

Il ne connut pas de désagréments majeur au cours de sa vie. Hormis l’histoire avec son professeur, qui était une simple passade de sa vie, cette dernière se passa sans encombre. Ses années collèges furent simples, il s’en sortait plutôt bien à l’école, et ses parents étaient suffisamment présents pour lui.
Au fil des années, il apprit que ceux-ci, de par leur comportement, ne s’aimaient pas vraiment. Ils entretenaient leur relation par dépendance et habitude l’un de l’autre. Ils vivaient sans aucune passion, ni flamme. Ils restaient ensemble pour lui, et pour la stabilité qu’offre un foyer saint. Tom n’était pas sans savoir que sa mère, tout comme son père, entretenaient des relations extraconjugales assez régulières. Dans leur monde, cela paraissait presque naturel.
C’est peut-être pour cette raison qu’il n’a aucune relation précise avec les femmes. Ses liens avec elles s’arrêtaient le plus souvent au bout d’une nuit de plaisir. L’amour, il ne connait pas. Les sentiments de jalousie et de tristesse, ces questions qu’on se pose à savoir quand l’appeler, lui acheter des fleurs… il n’en avait que faire. L’amour demeurait et demeure toujours un mystère pour lui. Par contre le sexe… c’est une autre histoire. Il pouvait se montrer doux et attentionné dans ses actes… comme sauvage et surexcité. Il s’adaptait à l’envie de chacune, suivant son humeur. Mais ces dernières années, enfin, depuis qu’il est devenu interne en médecine, dans un CHU de Paris… il s’est calmé. Il n’a plus vraiment l’occasion d’avoir une vie sociale comme il se doit, sortant avec des nanas qu’en de rares occasions et ayant peu d’aventures d’un soir. Il se consacre totalement à sa vie professionnel parce qu’il aime ce qu’il fait. Ses patients, l’univers d’un hôpital, unique, lui sont devenus indispensable. Ainsi vit Tom Gabriel Cavacantti.