LUCILLE ☼ be a victim ready for abduction

Voilà maintenant 18 ans que mes parents m'ont donné le nom de Solinne Lucille-Calypso Bourgeois. Je suis de nationalité française sans tout de même oublier que j'ai des origines anglaises. En ce moment, je suis célibataire et pas malheureuse de l'être. Depuis ? ans, je suis lycéenne et malgré tout, je le vis bien. Même si ce n'est pas facile tous les jours. Je fais partie du groupe des filles d'à côté et on me dit souvent que je ressemble étrangement à Astrid Bergès-Frisbey.

On ne peut pas dire que la jeune Lucille soit tombée dans une famille des plus géniales. Le petit revenu de sa mère qui travaillait à l'hôpital comme une folle pour payer le loyer et tout les paquets de bière de son alcoolique de mari étant en congé maladie depuis bientôt 2 ans. Un peu long pour un congé maladie. Pour se changer les idées, la jeune femme aller au lycée, comme nombre des ados de son âge à vrai dire et pour pouvoir offrir un peu de répit à sa mère, elle travaillait également comme serveuse dans un café, près de son immeuble. Les seuls moments où elle ne devait pas travailler que ce soit pour son travail ou pour les cours, elle les passaient chez ses deux meilleures amies, Maëlle et Tamara. Elles sont tout pour Lucille.

Quand la jeune femme apprit que son amie s'était coupé les veines, elle n'en revenait pas. Croyant d'abord une erreur, elle restait bouche bée devant la nouvelle qu'elle venait de recevoir par texto. Elle a d'abord contacté son amie Maëlle pour savoir si elle était au courant et ce qu'elles devaient faire. Tamara resta deux jours dans le coma avant de se réveiller dans son lit d'hôpital. Lucille était au près d'elle, en train de dormir sur le petit fauteuil inconfortable que l'hôpital mettait à leur disposition. Lucille a toujours été là pour Tamara pendant ce dur passage bien qu'elle voyait comment évoluer sa meilleure amie. Elle n'était plus la petite fille sage qu'était encore Lucille, elle devenait une rebelle endurcie qui ne se laisserait plus jamais marcher dessus par la vie.

Lucille montait les escaliers menant à l'appartement de sa meilleure amie et aperçu Noah, ou plus précisément N. comme Maëlle s'obstinait à vouloir que les filles l'appelle. Quel nom de code très discret. La grande brune lui fit un sourire accompagné d'un geste de la main et d'un « Salut ! » enjoué. Le jeune homme lui sourit. C'était sûrement ce sourire dont son amie était follement amoureuse. Lucille remit un mèche de cheveux derrière son oreille avant d'entendre la voix de Noah « Tu, tu vas chez Maëlle ? ». La jolie brune sourit « Oui, à moins que tu connaisses quelqu'un d'autre dont je sois assez proche pour allez dans son appartement le soir, après avoir bossé trois heures ? Bon, à plus. » Et les deux jeunes gens se quittèrent sur cette dernière phrase. Les idées se bousculaient dans la tête de Lucille, elle voulait interpréter de toutes les façons possibles la réaction du jeune homme pour que cela soit favorable à sa meilleure amie. C'était un de ses passe-temps favori à vrai dire, interpréter des gestes du quotidiens qui peuvent trahir les sentiments. Est-ce que ce N. aurait une once de sentiment pour sa jolie voisine ? Lucille, l’espérait en tout cas.