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 SOMEONE LIKE YOU ◆ CLOVIS vs RIVEN

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MessageSujet: SOMEONE LIKE YOU ◆ CLOVIS vs RIVEN   SOMEONE LIKE YOU ◆ CLOVIS vs RIVEN EmptyVen 2 Sep - 19:46

SOMEONE LIKE YOU ◆ CLOVIS vs RIVEN 003

Mon radio réveil sonne, il est 6 heures du matin. Comme tout les jours je me demande combien de personnes, rien qu’en France, sont en train de se réveiller en même temps que moi en espérant gagner au loto un jour pour pouvoir se tirer loin de cette vie de chien. Réveil à l’aube, mauvais café, douche froide, métro bondé et dans mon cas, un bar tabac vieux comme Paris ou je travaille depuis un ans au service de clients aussi paumés que moi, pour le compte d’un patron tortionnaire qui me donne un salaire de misère. Je me demande aussi combien de personnes qui gagneraient le gros lot continueraient leur vie d’avant sans rien changer. Au moins une et c'est moi. Peut être que c’est parce-que je me fiche de l’argent ou que celui que j’ai je n’en veux pas. Peut être aussi que c’est parce-que je suis une victime de la loterie.

Pire que d’avoir perdu à la française des jeux j’ai l’impression d’avoir gagné un jour, et tout claqué comme si je n’avais plus de limites pour finir par me retrouver sur la paille sans aucun suivi psychologique, rien. Je suis blasée. J’ai perdu au jeu de l’amour. Je vis seule dans un appartement de peu de mètres carrés qui englouti la moitié de mon maigre salaire et j’en ai strictement rien à faire. Aucun euro que je pourrait utiliser pour rendre mon quotidien plus confortable ne pourra me rendre ce que j’ai perdu.

Il est déjà 6:30 ce qui fait que je suis assise sur mon lit en tshirt culotte depuis trente minutes, les genoux repliés sur ma poitrine à regarder dans le vide et à me balancer doucement d’avant en arrière au rythme de la musique que passe Nostalgie. J’aime bien Nostalgie, je crois que c’est le nom de la station de radio qui me parle alors elle m’accompagne tout les matins quand je dois rendormir la douleur à la fois psychologique et physique qui se réveille en même temps que moi. Et puis, il parait qu’il faut soigner le mal par le mal. Je secoue la tête pour émerger, je ramène les mèches de cheveux qui me sont tombées devant les yeux au dessus de ma tête, je grimace parce-qu’il faut impérativement que j’aille sous la douche. Pour me donner du courage je monte le son assez fort pour pouvoir entendre la musique sous les jets d’eau et chanter par dessus sans entendre ma propre voix. Et puis tant pis si ça doit réveiller mon voisin du dessus, est-ce qu’il est rentré chez lui pour commencer ? Je n’en suis pas sure et je veux continuer de l’ignorer.


Parce-que si j’ai l’air misérable dans le miroir, c’est de sa putain de faute. J’ai pas refait surface et pour tout vous dire je n’ai même pas cherché à essayer. J’ai sombré sous la flotte et chaque bouffée d’air que je tente de respirer empli mes poumons d’eau, me brule , m’étouffe et me fait perdre conscience à petit feu. C’est très bien, car le jour ou je n’aurait plus mal ça voudra dire que c’est vraiment terminé. J’irais jusqu’à dire qu’il m’a rendu service en venant s’installer au dessus de chez moi. Ca me rend folle de ne pas comprendre ce qu’il fait ici, ca m’insupporte de savoir qu’il est si proche et pourtant si loin, ça me stresse d'avantage de savoir que je peux le croiser à tout moment et n’importe ou dans la résidence, et quand ça arrive, ça me poignarde de face et j’ai l’impression que je vais mourir sur place tout en tirant maladroitement sur la manche de mon pull pour qu’il ne remarque pas, surtout pas, le petit bracelet doré qu’il m’avait offert au début de notre histoire que je porte toujours. Rien que d’y penser j’en ai des sueurs froides et il ne me reste alors plus qu’un peu de coke pour m’aider à tenir debout.

J’en prend avant de quitter mon appartement, à l’abri de la fraicheur matinale dans mon sweet à capuche et les écouteurs dans les oreilles pour continuer la torture psychologique. «Le mal par le mal» J’ai l’impression que toutes les chansons de ma playlist auraient put avoir étés écrites par moi, il n’y a pas un seul morceau dépourvu de paroles qui me renvoient d’une façon ou d’une autre à lui alors quand j’arrive au travail, j’ai ma tête d’enterrement quotidienne ce que ma collègue me signale. J’ai une petite mine oui, j’ai envie de me raccrocher au col de sa chemise, d’afficher dans mon regard ma détresse alarmante et de lui avouer «Marie aide moi je t'en supplie, j’ai envie de mourir». Au lieu de ça j’ai prit l’habitude de murer dans mon silence. Plus ou moins.

Tu t’en sors avec VDD ?
Pardon...Avec quoi ? Désolée, j'ai pas de diplôme en langage sms.
V D D, ton Voisin Du Dessus.
Ah. Pas vraiment Marie mais c’est gentil de t’inquiéter.
C’est normal..t’as pas essayé d’ouvrir le dialogue ? Je peux pas lui en vouloir, elle n'a pas toutes les clés en main. Elle sait juste que mon nouveau voisin est...fatiguant.
Remplace «dialogue» par «feu» pour voir.
Aller C’est pas si compliqué, vas le voir avec un drapeau blanc et enterrez la hache de guerre après tout vous ne vous connaissez pas encore si ca se trouve en dehors de son coté sans gène c’est quelqu’un de bien.
Heu...Marie. Comment Dire... Ouai...

«Toi même tu sais». mon VDD m’a fait écouter un Opéra de Wagner un jour, j’y avait jamais rien comprit jusqu’au jour ou m’a vie s’est mit à ressembler à un vaisseau fantôme. Alors je me suis sentie comme Senta, à attendre le retour du vaisseau en question avec à son bord l’homme responsable du naufrage, dont je suis amoureuse, envisageant le suicide depuis une falaise comme ultime option. Donc le dialogue est plutôt fermé.

Me confier à Marie, c’était quelque chose que j’avais envisagé plein de fois, surtout dans les moments ou j’étais au plus mal mais cette fois même si je l’avais voulu je n’en aurais pas eu l’occasion. Car alors que nous étions en train de faire la plonge à l’arrière, les flics sont entrés et on fermés le bar comme s’ils étaient en mission commando. En moins de temps qu’il m’en a fallut pour comprendre ce qu’il se passait, on s’est tous retrouvés enfermés, les employés et le patron en cuisine, et les clients dans la salle. La première chose que je me suis dit c’est «Dieu merci, j’ai ni poudre, ni herbe sur moi» mais quand j’ai entendu que la descente était due au fait que quelqu’un avait accusé mon patron de faire du traffic de drogue, j’ai commencé à flipper, encore plus quand on m’a prit à part pour m’interroger.

Nom et prénom.
Riven Laoriis Oihanna Jovanovic. Tellement compliqué, qu'il ne perd même pas de temps à me demander de lui épeler tout ça.
Ok Riven vous travaillez ici depuis longtemps ?
Un ans depuis 2 jours.
Nationalité ?
Française.
Origines ? Enchaine t'il sur un ton suspicieux qui m'insupporte.
Ma mère est Serbe.
Vous avez vos papiers d’identités ? Là, Je panique.
On m’a volé mon sac la semaine dernière je...J’ai pas eu le temps de faire les démarches administratives je fait presque 4 heures d’heures supplémentaire par jour et...
Je vois. Vous allez nous accompagner au poste mademoiselle s’il vous plait.
Quoi ? Pourquoi qu’est-ce que j’ai fait ?!
Pour le moment rien, mais on à besoin de vous interroger à propos de votre patron, de vérifier votre nationalité et procéder à des test sanguin.


J’ai tout essayé à commencer par clamer mon innocence haut et fort. Est-ce que j’avais connaissance des trafics qui avait lieu au sein de mon lieu de travail ? Vous plaisantez. Est-ce que j’ai quelque chose à voir la dedans ? Vous plaisantez...Est-ce que je consomme de la drogue, sachant qu’on allait me contraindre à un test ? Vie de merde. Garde à vue. Détention plus ou moins provisoire. Libération éventuelle sous caution.

Depuis un an, des conneries que ce soit volontaire ou non j’en ai fait plus d’une mais finir au Poste c’est la cerise sur la gâteau. Toute ma vie je me suis battue pour qu’on me traite pour ce que je suis vraiment pas pour ce dont j'ai l'air. Bien sur je suis légèrement droguée, mais soyons réaliste quel jeune de 19 ans à Paris qui baigne ou a baigné à un moment de sa vie dans un milieu propice à la défonce est 100% clean ? Ce que je ne veux pas, c’est qu’on me traite comme on a traité ma mère, comme une sale immigrée des pays de l’est qui vis au crochet de la société, qui ne sait pas gagner autrement sa vie qu’en étant serveuse dans des bars à la con voir en faisant des extra en y revendant de la came, si elle ne se prostitue pas au passage. Tout ça, parce-que je n’ai pas mes papiers sur moi. Pour sortir il faudrait que je paye 15 000 euros. Une sorte de sécurité de leur point de vue éronné: la petite n’a pas une thune devant elle, et son boss, la seule personne qui pourrait la sortir de la, y est enfermé aussi. Mais je l’ai l’argent...comment faire ? Quelle personne de confiance est-ce que je pourrait appeler pour aller retirer de l’argent en liquide avec la carte de crédit que m’a donné ma banque suisse quand j’ai ouvert un compte chez eux pour y déposer l’argent que m’envoie ma mère, alors qu’officiellement je paye mes courses avec une carte electron plafonnée. Renan. Renan c’est la seule personne sur qui je peux compter mais c’est tout bonnement impossible. Je vais quand même pas faire venir mon dealer avec 15 000 euros en liquide ?


Il est tard, très tard. J’ai compris depuis quelques heures que je ne sortirais de toute façon pas d’ici avant le lendemain mais je ne peux pas dormir. Ca fait un moment que j’essaye d’appeler un garde et quand il fini par venir à ma porte pour savoir ce que je veux, il me refuse l’iPod qui m’a été confisqué quand je suis arrivée ici. J’ai tout de même réussi à négocier qu’il monte le son de la radio à son bureau pour que je puisse l’entendre de ma cellule...Est-ce que j’ai réellement besoin de faire en sorte de me sentir encore plus mal que je le suis ce soir en écoutant des paroles de chansons que je ne connait pas à la recherche d’un bout de paroles, un seul, qui pourrait me renvoyer à Clovis ? Oui et non. Non, parce-que je n’en peut plus d'endurer la douleur quand mon coeur s’enfonce dans ma poitrine quand je pense à lui. Oui, parce-qu’il reste la seule et unique chose qui me fait tenir et à laquelle je peux me raccrocher, de loin. Un souvenir. Sometimes it lasts in love, sometimes it hurts instead. Mais moi, contrairement à Adele, je ne m’en fiche pas, malgré mes efforts pour faire croire le contraire à tout le monde à commencé par toi. And i’ll never find, someone like you. Pourquoi est-ce que tu es venu vivre près de moi si c'est pas pour venir me chercher et remettre ma vie sur des rails qu'elle n'aurait jamais du quitter ? Regarde, comme tout part en ruine sans toi. Rien ne tiens debout, rien, pas même le décor parisien, et moi encore moins.
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